Passage du canal de Suez en 1923

Voyage en Côte des Somalis et en Abyssinie

George Daniel de Monfreid et son fils Henry font en 1923 un voyage historique en Afrique. Père et fils embarquent le 7 septembre 1923 sur le Chili, bateau des Messageries maritimes pour Djibouti.

Après une traversée houleuse de la Méditerranée, le 12 septembre ils approchent de Port-Saïd. Dans la journée, Henry descend à terre pour ses affaires et revient dans l’après-midi avec un certain Bitounis qui ne parle qu’italien. Vers trois heures on évacue les visiteurs et on entre dans le Canal de Suez. Il reste assez tard dans la nuit, sur le pont pour voir ce canal qui navigue très lentement guidé par un projecteur à l’avant. Le lendemain vers 5h30, il remonte sur le pont pour voir le port de Suez et leur départ vent arrière vers la Mer Rouge.

Enfin la Mer Rouge, sa chaleur et les multiples petits lieux d’ancrage qu’Henry connaît si bien. Tout cela se passe bien doucement mais Henry est sur les dents, averti par Armgart qu’une cargaison de Charas (Haschich) qu’il pensait cachée dans sa maison d’Araoué a été saisi par le futur négus Tafari.

Durant tout le voyage de son père, Henry se bat pour récupérer son haschich sans que son père ne mentionne quoique ce soit de cette affaire. Bitounis était-il partie de ce complot? Rien ne la prouve mais…

En tous cas, le père fit le portrait de sa petite fille Gisèle, peignit des paysages et, avec une lettre d’Albert Sarraut,  fut reçu avec Armgart par le gouverneur.